Cost of Delay) sont ainsi des éléments clés pour identifier les projets prioritaires à finir. Commence alors une période où l'on va chercher à finir ces projets et ainsi libérer de la capacité à faire, amorçant ainsi un cercle vertueux. Cependant, notre expérience nous montre qu'il faut faire preuve d'un peu de patience car on ne va pas avoir de gains immédiats. Un réel sponsoring du leadership est nécessaire pendant cette période transitoire pour soutenir l'initiative car on lance le minimum de projets et on ne constate pas immédiatement une réduction de leur durée. Certains projets moins prioritaires ont été suspendus et continuent à durer, mais d'autres projets vont pouvoir se finir plus rapidement. Finalement, les efforts paient, puisque dans un des cas cités nous avons mesuré après 6 mois une réduction de 30% du lead time médian.
Nous avons vu que le sentiment d'urgence permanent, les changements de priorité perturbants, les relations tendues entre équipes et les individus constamment submergés sont des symptômes malheureusement fréquents mais habituels de la surabondance de projets. Face aux nombreuses ambitions, il est difficile de dire non et d'éviter de lancer un projet à chaque demande ! Pourtant l'impact est mécanique : lancer des projets en parallèle conduit à allonger leur durée, souvent x4 ! Ceci est tout sauf une fatalité. Après avoir factualisé et démontré l'impact du multiplexage, on peut amorcer une démarche de Lean Portfolio Management. Cela commence par rendre visible l'ensemble de l'encours dans un kanban partagé à l'ensemble des acteurs. Puis de commencer à “vider la baignoire” en limitant le lancement de nouveaux projets et en finissant des projets bien avancés pour enclencher une dynamique vertueuse. C'est le début du chemin...