Suicides au travail, la faute au lean et à l’amélioration continue ?
Dans un brillant post "la maison cassée", Lean Machine Square nous rappelle que l'amélioration continue ne fonctionnera qu'en respectant les individus. Respect pour leur travail, respect pour leurs idées, respect du temps "non-productif" nécessaire à leur mise en place ...
Lors d'une récente conférence, je me faisais l'écho de l'informatique conviviale en insistant sur le fait qu'exiger l'amélioration continue nécessitait jusqu'à un nouveau contrat social. En effet, s'améliorer, c'est à dire faire des gains de productivité, revient quelque part à "supprimer son job". En évacuant les gaspillages, le même travail s'effectue maintenant avec moins de ressources. Mais quand les ventes de votre produit stagnent, et que l'entreprise ne cherche pas de nouveaux débouchés pour ses salariés, que va-t-il se passer ? Et bien, comme à Toyota Valenciennes : il y a surproduction, donc on licencie. Bilan : ceux qui se sont améliorés sont ceux qui seront punis !
Aïe.
L'entreprise lean sera donc forcée d'écrire sur ses murs : supprimez votre job, vous êtes promus.
Possible ou impossible selon vous ?