School of Product 2023 - Hélène Gloux - Stop Bullshit : Pourquoi votre produit n'a aucun impact sur la société ?

Hélène a un parcours scolaire classique. En 2009, elle était une nana qui voulait faire du marketing chez Coca-Cola ou l'Oréal.

Aujourd'hui, elle est product manager avec une tendance “poil à gratter” qui parle d’impact sociétal et qui essaie de s’appliquer ce qu’elle dit. Elle est dans une entreprise à mission, une vraie, chez Brigad. Elle est là pour nous faire nous poser des questions, tout un programme !

Commençons d’abord par la définition d’Hélène d’une entreprise à impact :

“une entreprise qui porte un projet à l’impact sociétal voulu, concret et ambitieux, dont la réalisation prend le pas sur les ambitions financière”

Alors, comment on vient à concevoir l’impact ?

Elle propose un canevas créé pour l’occasion et pour permettre de cartographier l’impact d’une entreprise sur l’environnement, les individus, l’économie et la société.

Le canevas

On distingue deux parties sur ce canevas : les “impacts voulus” et les “impacts subis”.

Les externalités négatives sont incontournables, c’est quasiment incontournable comme le bug et la dette technique, sauf que le bug laisse une trace sur la société :

quand on se plante, on ne fait pas que casser du code mais on plante aussi des individus.

Elle nous invite donc à avoir comme objectif de limiter notre impact négatif.

Elle a une question pour nous : avez-vous déjà répondu au questionnaire de personnalité des magazines ?

L’objectif de ces questionnaires est de voir si votre produit répond aux 8 critères ci-dessous :

  • Honnête
  • Fiable
  • Protecteur
  • Ouvert
  • Méritant
  • Prédictible et Transparent
  • Frugal
  • Equilibré

Les critères d'un produit à impact

Si on coche ces critères, un ou deux, c’est bien, mais pas suffisant.

On en conclura donc que le produit Responsable est différent de Produit à Impact.

On a tous collectivement un rôle à jouer. On ne fait pas juste du produit, on a une capacité à faire bouger les lignes. “Il faut plus qu’un super produit, avec une bonne technique, pour changer le monde”

L’ entreprise d’Hélène est une entreprise à mission : “Valoriser le travail, et le rendre accessible à tous” Hélène nous présente l’application de son canvas dans son entreprise.

C’est toute la différence entre les entreprises Egocentric et Ecocentric (concept de Lisa WANG, ancienne PM de Google)

Et qu’est-ce que ça veut dire Egocentric et Ecocentric ?

Egocentric : c’est une entreprise qui a identifié un problème et qui a envie d'être la solution et une entreprise Ecocentric qui a identifié le problème mais qui sait qu’elle ne fait partie que d’une partie de la solution.

Faire partie de la solution en se concentrant sur les problèmes impactants. Être sûr de bien comprendre d’où vient le problème, c’est bien cette approche que nous conseille Hélène.

Et pour cela, elle s’appuie sur des outils et elle utilise, par exemple, les personas d’Alan Cooper.

Nous faisons un voyage dans le temps. Dans les années 40 au cœur de l’armée américaine. Les pilotes ont des pbs pour accéder aux commandes, ils ont fait une étude pour mesurer 4000 soldats (taille, etc …) en prenant comme résultat la moyenne. En prenant la moyenne, ils ont vu que seulement 4 soldats correspondaient au résultat et donc, ils ont conclu que la moyenne est rarement représentative de la réalité. Aujourd’hui, après réflexion, nous avons des sièges réglables dans nos voitures, ouf !

La bonne nouvelle c’est qu’on a d’autres outils, on a des outils comme le “Jobs to be done”. qui vise à aller chercher l’aspect émotionnel de vos personas. L'émotion que votre client cherche à avoir avec votre produit, ou bien l’émotion qu’il évite. Par exemple, l’entreprise Entourage à décidé d’arrêter de faire pour les personnes, mais de faire avec les personnes”

On y voit plus clair sur notre responsabilité, on a compris qu’on doit trouver les bons problèmes impactant, mais comment on fait pour réussir ce pari de l’impact sociétal tout en étant une entreprise qui doit dégager des bénéfices ?

Dans n’importe quelle entreprise, il faut de la croissance mais la croissance ne devrait être là que pour servir la recherche d’un impact profond. Le risque quand on a beaucoup de croissance c’est de perdre de vue notre raison d’être.

Mike Monteiro disait : “notre travail devrait être évalué sur le fait qu’il résolve des problèmes sans en créer de nouveaux”

Je propose de remettre l’impact dans nos matrices de réalisation que l’on construit.

Disposer de :

  1. des OKR,
  2. la “north star” expérience
  3. les 6 engagements de l’entreprise.

et que chacune de vos initiatives passent au travers de ce tamis.

Le monde des bisounours existe dans notre vieille TV. Il mérite qu’on y croit.

La réalité nous rattrape régulièrement, nous serons challenger, par des nouveaux concurrents, la législation etc …

Le plus difficile en termes de décision : mettre en balance le collectif/les individus en rapport à la société, cela veut dire prendre des décisions entre la société et les choix des individus.

La dernière chose qu’Hélène veut nous dire :

La bonne nouvelle c’est que les individus, quand ils sont investis d’une mission, relèvent les défis.

Peu importe votre titre, mettez-vous en actions :

  • Pour la société
  • Pour les individus
  • et pour vous.

L’objectif d'Hélène au début de sa conférence est atteint, je ressors de cette conférence avec des questions et un cerveau en ébullition !

Merci Hélène !