Dominique Jocal avait posé la question des performances des applications RIA il y a quelques temps déjà remarquant avec justesse que la complexité croissante des applications, l’utilisation massive du langage JavaScript risquait d’amener les utilisateurs à se plaindre de manquer de ressources systèmes…
Alors qu’en est-il aujourd’hui ? Est-ce toujours d’actualité ?
La réponse est oui et cela plus que jamais ! il n’y a qu’à voir le travail des principaux acteurs du web pour s’en convaincre :
D’un côté, Mozilla améliorait déjà les performances lors du passage de la version 2 de Firefox à sa version 3. Mais cela ne leur suffit pas et il travaille à la mise en oeuvre de TraceMonkey, promettant des jours meilleurs concernant les performances grâce notamment à une compilation du JavaScript lors de sa première utilisation et en vu d’utilisations ultérieures.
De l’autre côté et aussi surprenant que cela puisse paraitre – car Google a l’engagement de supporter Firefox jusqu’en 2011 – Google attaque le marché du browser en sortant – en version beta – Chrome basé sur son moteur JavaScript v8, redéveloppé » from scratch « .
En revanche, là où les challengers font et sortent des produits, Microsoft » traine » et se contente malheureusement d’annoncer des améliorations avec Internet Explorer 8. Des promesses qui ne l’empêchent pas d’être encore le browser le plus utilisé (environ 70% contre 20% pour Firefox).
Il est facile de s’avancer et d’imaginer que Google optimisera Chrome pour les applis GWT, intègrera » nativement » des solutions comme Gears et même Android, bref cherchera à développer sa plateforme d’exécution.
Le 3° défi relevé, le 1er défi – celui de la compatibilité des navigateurs – se retrouvera certainement temporairement un peu moins maîtrisé qu’il ne l’a été: des applications optimisées pour Chrome ou Firefox seront elles utilisables sur Internet Explorer? Microsoft a t il intérêt à ce qu’elles le soient?
Il est clair que sur ce terrain, des solutions comme Flex ont un gros avantage : elles viennent avec leur » runtime » et cherchent de plus en plus à se passer des navigateurs avec des initiatives comme AIR. Mais que ces avancées des outils ne nous fassent pas perdre de vue nos bonnes pratiques de développement ; celles qui garantissent des performances correctes, » quelle que » soit la plateforme !
Un commentaire sur “Les performances de nos applications RIA sont elles encore un problème ?”
'Les performances de nos applications RIA sont elles encore un problème ?'
- Et comment !
Après une migration 'automatisée' d'un grand nombre d'anciennes applications client-serveur (ou client-'lourd') en appli web (dopées avec de l'Ajax) dans une banque, il avait fallut ajouter 256 Mo de Ram sur les postes, et fixer à 1GHz la configuration minimale...!
Le client 'riche' n'était plus vraiment 'léger'.
Des travaux d'optimisations avaient été réalisés pour limiter à 3 secondes le temps de traitement javascript nécessaire à l'affichage des pages les plus lourdes -sous IE6-.
A l'époque déjà, Firefox 1.5 affichait la page 2 fois plus rapidement.... ; mais ce n'était évidemment pas le standard maison.
Les premiers tests du futur moteur de Firefox 3.1 indiquent qu'il serait 15x plus rapide que IE7 (déjà plus rapide que IE6) : enfin de quoi faire oublier ces 3s ...?