European AI Act et ne comptent pas s’arrêter là.
Et au milieu de tout ça, qu’est-ce que nos applications mobiles peuvent bien avoir de plus que les autres ? Si vous êtes développeur•euse mobile comme moi, j’imagine que vous êtes habités par un léger (ou lourd) sentiment de chauvinisme sur le côté “premium” d’une application par rapport à un site web. Les premiers à intégrer les authentifications biométriques plutôt que les mots de passe ? C’était nous. Un accès rapide et sécurisé aux fonctions du téléphone, pour intégrer directement des pièces jointes via l’appareil photo par exemple ? Toujours nous. Alors pourquoi est-ce que cette expérience premium ne s’étendrait pas à la GenAI ? En creusant un peu, on trouve vite deux principales raisons d’y croire.
Dit comme ça, ça parait assez évident. Notre téléphone contient tout ce qu’il faut pour échanger avec lui. D’ailleurs, sa fonction première, c’est de pouvoir communiquer à travers lui. Partant de là, communiquer avec notre assistante à travers notre smartphone paraît largement à portée. On peut lui “montrer” ce dont on veut lui parler grâce à la caméra, on peut lui indiquer où on se trouve grâce au GPS, et on pourra lui parler grâce à notre micro (c’est peut-être enfin le moment où nous pourrons réellement tirer parti de ce micro !). Et la cerise sur le gâteau, c’est qu’à priori, tout ça semblera naturel à nos utilisateurs puisqu’ils ont déjà l’habitude d’utiliser leur smartphone de cette manière !
L’Edge AI, pour ceux qui ne sont pas familiers avec le terme, c’est le fait de faire tourner un modèle d’IA directement là où elle est utilisée. Dans notre cas mobile, ce serait donc de faire tourner le modèle sur le téléphone de nos utilisateurs.
Nous l’avons vu plus haut : parmi les limitations et les risques de l’IA générative, nous avons d’une part une consommation forte des ressources lors de l’utilisation des modèles qui peut amener à surcharger nos serveurs. Et d’autre part des risques liés à la protection des données personnelles qui, une fois entrées dans notre IA, est plus difficile à garantir.
Avec l’Edge AI, nos données ne quittent plus le téléphone, et le risque de les égarer est très fortement réduit. Et le modèle étant exécuté sur le device de notre utilisateur, nos serveurs sont épargnés ! Attention tout de même à ne pas abuser des ressources offertes par le téléphone pour ne pas vider la batterie. À noter tout de même que les modèles prévus pour tourner sur nos smartphones sont plus petits et moins gourmands que les plus classiques côté serveurs comme ChatGPT ou Gemini.
Si jamais vous en doutiez, ne vous inquiétez pas, Android et iOS sont sur le coup : Google a déjà mis à disposition en preview fermée son SDK Android Gemini Nano, et de son côté Apple a annoncé pour l’automne la bêta d’Apple Intelligence, sa solution d’IA générative embarquée. Et comme pour tout ce qui touche à la GenAI, nous pouvons nous attendre à une évolution rapide des solutions proposées.
Pour ceux d’entre vous qui ont eu le courage d’arriver jusque là, ou pour ceux d’entre vous qui ont abandonné et sauté directement à la conclusion, je vous partage en 4 points ce que je vous conseille de retenir :