FinTech : concurrents ou partenaires ? FinTech Day le 25 mars
A l'occasion de la parution de notre livre blanc, nous organisons une journée dédiée à la banque digitale et son écosystème avec l'apparition de nouveaux acteurs : les FinTechs.
Cette journée vous permettra de comprendre les enjeux et les implications de la vague digitale dans le domaine bancaire. Et, sur le même modèle que les Startups, 18 FinTech vous feront découvrir leurs visions et leurs produits grâce à 3 séquences de FinTech Pitch.
Avec la participation de **Anne Laure Naveos (**Credit Mutuel Arkea), Jean-Michel Pailhon (Expert FinTech), Nicolas Guillaume (Chappuis Halde), Patrice Bernard (Consultant Conix et Blogueur)
Les FinTech se glissent dans les interstices du marché, en répondant à des attentes des clients peu satisfaites par les banques traditionnelles. Tous les axes métiers sont aujourd’hui touchés. Même si la licence bancaire semblait encore protéger les acteurs historiques jusqu’à ce jour, une brèche s’est ouverte et des acteurs comme Alibaba initialement spécialiste du eCommerce–se lancent dans l’aventure globale en montant en Chine une banque ex-nihilo. Plus proche de nous Fidor, banque allemande et nouvel entrant à l’approche disruptive depuis 2009, qui vient d’ouvrir ses API s’apprête à étendre son activité en Angleterre et aux Etats Unis.
Dans un climat de reprise atone, les États ont de leur côté bien compris que l’émergence de nouveaux acteurs dans le secteur des services financiers pouvait contribuer à la relance de l’économie. Ce contexte explique pour partie l’émergence, surtout depuis 2010, d’une multitude de FinTech, dont certaines sont devenues grandes–notamment aux USA. Comme révélateur de ce constat, on peut notamment citer les valorisations respectives de Credit Karma ou de Square, respectivement 1 et 6 milliards de dollars ; ou encore les récentes introduction en bourse de LendingClub ou de OnDeck . Fin 2014 OnDeck levait ainsi environ 200 millions de dollars valorisant la société à 1.3 milliard de dollars tandis que LendingClub levait 870 millions de dollars pour une valorisation se situant aux alentours de 8 milliards de dollars.
Quelle posture alors adopter lorsque l’on fait partie des acteurs historiques, et donc menacés par des concurrents à la réactivité et à l’agilité auxquels ces dits acteurs ne sont clairement pas habitués ? Deux grandes stratégies semblent se dessiner. L’une consiste, au travers de partenariats ou des prises de participation via des incubateurs, à revenir dans le jeu et capter indirectement une partie de ce marché sans pour autant assumer l’intégralité du risque lié à un nouveau business model. L’autre plus ambitieuse et donc plus risquée, surfant sur la vague Digitale, s’inspire des approches de ses nouveaux acteurs et tente de se transformer, de l’intérieur.
À l’étranger, certaines banques commencent donc à agir dans une perspective d’Open Innovation et de Co-Création. Les incubateurs de FinTech prolifèrent, notamment en Angleterre avec par exemple la Barclays et son Barclays Accelerator ou CommerzBank et son Main Incubator le tout premier incubateur de FinTech en Allemagne. En Espagne, BBVA va plus loin et poursuit son avancée au travers du rachat de la startup bancaire Simple , ou encore via l’acquisition de Madiva, une startup maîtrisant les technologies Big Data.
En France, l’évolution du cadre réglementaire autour de la finance participative devrait favoriser l’émergence de nombreux nouveaux entrants et, déjà, Generali tente d’en tirer parti en initiant un partenariat avec Prêt d’Union . Plus discret, mais tout aussi actif, Crédit Mutuel Arkea continue d’investir, d’innover ou de tisser des partenariats avec les nouveaux entrants comme par exemple Linxo, Prêt d’Union ou encore le dernier venu Compte Nickel.
Quant aux exemples de transformations de l’intérieur, citons BREBank, devenue mBank et CBA (Commonwealth Bank of Australia) qui en sont de magnifiques illustrations. Voilà les refontes d’une banque en ligne et d’une banque historique qui ont réussi à se réinventer, tant du point de vue de leur organisation, de leur management ou de leur vision de ce que doit être une banque au XXIe siècle. Elles sont les illustrations et les preuves vivantes que c’est possible – sous réserve d’y mettre les efforts nécessaires et d’avoir un top management engagé et visionnaire.