site Statista, il y aurait plus de téléphones actifs (avec un abonnement) que de personnes sur Terre. En 2024, 94% des photos ont été prises avec un téléphone portable comme nous l'explique Photutorial, confirmant ainsi l’expression “The Best Camera Is The One That's With You” de Chase Jarvis.
Mais à quoi sert une image de qualité si le support sur lequel elle est affichée n’est pas à la hauteur ?
Tout comme les smartphones, les écrans ont drastiquement évolué. On peut observer la même course à la résolution.
À une époque pas si lointaine (vers 1995), la définition des écrans correspondait à la norme DVD, c'est-à-dire à 720X480 pixels (et cela nous satisfaisait bien ! 😉).
Mais depuis quelques années, les définitions s’emballent et on voit de nouvelles normes apparaître et devenir les nouveaux standards comme HD, Full HD, Ultra HD avec la 4k, 8K.
Côté Apple, on peut aussi parler de l'écran Retina. Cette technologie repose sur le fait d’avoir une densité de pixel si importante que l'œil ne peut pas les distinguer à une distance normale d’utilisation.
Ces nouveaux outils numériques que sont les écrans et les smartphones posent la question écologique des matières premières. À ce sujet, les études (notamment de l'ADEME et de l'Arcep) démontrent que la taille des écrans influence très fortement leur impact. L’empreinte environnementale augmente en fonction de la taille de l’écran. Cet impact s'accroît de manière vertigineuse avec les grandes dalles. Il est donc recommandé de choisir des écrans de taille adaptée à ses besoins réels afin de limiter leur impact sur l'environnement. D'autant que les écrans pèsent très lourd sur facture écologique du numérique personnel.
De plus, tous ces matériels pour l’image participent à ce qu’on appelle l’obsolescence esthétique. C’est le fait de se débarrasser de ses produits sous prétexte qu’ils sont passés de mode comme l’explique l’article de Lokki Rent.
L’accès à internet étant facilité et ayant un appareil photo à porter de poche, la communication via les photos est omniprésente. Le nombre total d'images sur Internet est difficile à estimer précisément, mais plusieurs indicateurs donnent une idée de leur quantité et de leur croissance.
Si on regarde de plus près :
En 2024, environ 5,10 milliards de profils étaient actifs sur les réseaux sociaux, d’après Statista et DataReportal. Ces plateformes génèrent chaque jour des millions de nouvelles photos publiées, avec des milliards d'images déjà hébergées.
Pour Instagram, on parle de 95 millions de photos et vidéos qui sont publiées chaque jour, c'est-à-dire 66 000 chaque minute (dixit les articles des sites Wizishop et Blog du Modérateur). Depuis son lancement en 2010, cela pourrait représenter plus de 520 milliards d'images et de vidéos confondues.
Concernant Snapchat, les utilisateurs partagent environ 5 milliards de snaps par jour, dont une majeure partie sont des images. Cela représente approximativement 1,8 trillion de snaps depuis le lancement de l'application en 2011. À noter que la particularité de Snapchat est d’afficher une image ou une vidéo temporairement. Croisons les doigts pour que Snapchat ne conserve pas tous les snaps qui ont été émis depuis sa création.
Pour ce qui est de la plateforme anciennement connue sous le nom de Twitter, elle compterait plus de 500 millions de tweets par jour, selon l’article de TweetEraser. En 2011, d’après Statista, 1,25 % des tweets contiendrait une image. Même si on imagine bien que ce pourcentage a augmenté depuis, en prenant ce chiffre comme référence, cela représenterait globalement 43,3 milliards d’images depuis sa création en 2006.
Regardons le cas de Pinterest, site dédié aux images, avec des milliards d'épingles actives. Selon l’article de Wizishop, la plateforme regrouperait plus de 240 milliards de pins (images et vidéos) depuis sa création.
En combinant ces plateformes et d'autres plus petites (Reddit, Tumblr, etc.),il est probable que le nombre total d'images stockées sur les réseaux sociaux soit de l'ordre du mille milliards.
Pour se donner une idée sur le trafic sur internet, regardons deux infographies “Data never Sleeps” issue du site Domo
-- Infographie de 2014 : elle indique notamment qu'il y a 347 222 photos qui sont envoyées sur WhatsApp, il y a 216 000 nouvelles photos postées sur Instagram ; 3 472 images sur PINTEREST
-- Infographie de 2022 : avec notamment (encadré en bleu) des informations les plus directement en rapport avec les photos (c’est-à-dire par minutes 66 000 photos partagées sur Instagram, contre 3 600 en 2013 et 2,43 millions de Snaps envoyés par les utilisateurs de Snapchat).
Google Images est l'une des plus grandes bases de données d'images au monde, bien que la maison mère ne publie pas de chiffres précis sur le nombre total d'images indexées. En 2024, Google reste le site le plus visité, avec 85,6 milliards de visites mensuelles, incluant une part importante consacrée aux recherches d'images. Selon l’article du Photutorial, on estime à 136 milliards le nombre d’images indexées en 2023.
Bien qu’il n’y ait pas de statistiques claires à ce sujet, l’article de VPN Mon Ami estime que 46% de l’espace de stockage personnel d’un utilisateur lambda concerne des photos et images. Pour un espace de 500 Go, cela correspond à environ 137 000 photos. Selon Avast en 2019, une proportion importante (22%) de ces photos est constituée de doublons ou de photos de mauvaise qualité qui ne sont donc pas exploitables. En reprenant les 137 000 photos stockées, cela équivaut à 27 400 photos.
Selon le site Siteefy, il y aurait approximativement 1,16 milliard de sites dans le monde dont 200 millions actifs. On distingue plusieurs catégories comme des sites vitrine, des blogs, des sites d'e-commerce ou encore des forums. D’après Exploding Topics, les sites e-commerces représentent plus ou moins 2,5 % des sites internet. Quant aux blogs, leur pourcentage serait de plus de 53 %. Tous contiennent des images. On n'a pas de chiffres exacts sur le nombre d’images par catégorie de site.
Faisons une simulation avec les sites e-commerce pour nous donner une idée de grandeur. On peut dire que plusieurs centaines (voir millier) de produits sont référencés et que chaque produit a au moins 3 photos. Par exemple, Amazon autorise jusqu’à 9 photos par articles. D’après AmzScout , il y aurait plus de 600 millions de produits référencés sur la plateforme. À raison de 3 photos par article, cela fait déjà 1,8 milliards de photos rien que pour ce seul site…
La progression des outils d’autour de l’IA (Intelligence Artificielle) générative et des LLM (Large Language Model) est fulgurante. Il en existe pour tout, notamment pour générer des images. Et ils n’ont pas chômé.
Depuis 2022, il y aurait plus de 15 milliards d’images qui ont été générées grâce à l’IA selon l’article de Jeux Vidéo. Ce qui représente 34 millions d’images par jours. Et ce n’est visiblement pas près de s’arrêter. L’utilisation de ces générateurs d’images est devenue un réflexe que ce soit pour notre vie personnelle que professionnelle.
Nous avons, d’ailleurs, volontairement choisi de passer par la technologie GenIA pour créer la première image illustrative de cet article. Nous planifions prochainement de vous en partager les raisons ainsi que les enseignements tirés.
Tous ces exemples reflètent l'immense popularité des images comme moyen de communication et de partage à l'ère du numérique. Ce chiffre continuera d'augmenter exponentiellement avec l'évolution des technologies et l'augmentation du nombre d'utilisateurs connectés dans le monde.
Avec l'avènement du numérique et des réseaux sociaux centrés sur l'image, le dicton “une image vaut mille mots” est à son paroxysme. Comme on a pu le constater, il y a une quantité phénoménale d’images qui transite chaque jour sur internet.
Mais l’image vaut aussi mille préoccupations. D’abord se pose la question de l’innovation face à la surproduction. Pour pouvoir créer ses images, on a besoin d’outils spécifiques. Comme on l’a vu, ces outils s’améliorent au fil du temps. Mais à vouloir toujours faire mieux, on rentre dans un cercle vicieux qui incite les entreprises à innover et surtout à produire plus, et le consommateur se retrouve à être dans une attente constante de nouveauté.
Vient ensuite la question de l’impact écologique de ses nouveaux objets, car tout objet fabriqué a nécessité des matières qui proviennent de notre terre, donc de ressources de plus en plus limitées…
S'ensuit, la question de l’utilisation même des images.
Les photos prises avec les appareils modernes sont plus complexes (dû à la résolution toujours plus élevée, les données enregistrées sur les photos) et de ce fait sont plus lourdes. Aujourd’hui, on estime que le poids moyen des photos est de 5 mégaoctets (Mo), alors qu’elles étaient de moins de 3 Mo en 2010. Concrètement, ça veut dire quoi ?
Si l’on reprend les 1,94 trillion de photos prises en 2024 selon Photutorial, avec chacune un poids moyen de 5 Mo, cela représenterait 8,91 exaoctets (soit 8,91 milliards de Go).
Cependant, la notion de poids est à nuancer, car elle est liée aux caractéristiques de l’image. C’est pour cette raison que nous aborderons prochainement le sujet de l’optimisation.
À bientôt pour la suite…