En quoi l'accessibilité mobile est nécessaire et utile pour tous ?

Nous avons vu dans l’article précédent (En quoi le monde du handicap booste les technologies (mobiles) ?) que de nombreuses innovations sont nées des besoins spécifiques des personnes en situation de handicap avant de transformer notre quotidien.
Nous verrons dans cet article que non seulement que cette tendance continuer et pourquoi l'accessibilité mobile est un sujet essentiel, bien au-delà des obligations réglementaires.

Nous explorerons des avancées technologiques dans ce sens, tant matérielles que logicielles, qui continuent d’élargir les possibilités des appareils mobiles.

Chiffres et études à l'appui, nous verrons pourquoi il est crucial de garantir que le numérique profite au plus grand nombre.

Survol des besoins autour de l’accessibilité numérique

Commençons par un bref reppel des besoins autour de l’accessibilité numérique

Bien que les chiffres soient difficiles à trouver, on considère que :

  • Plus de 12 millions de Français, (soit 1 personne sur 6) sont en situation de handicap et 80 % des handicaps sont invisibles et méconnus (des employeurs) –Source : LADAPT. Ces chiffres sont sous-évalués pour plusieurs raisons. Premièrement, parce que cela ne compte que les personnes déclarées officiellement. De plus, certaines personnes sont régulièrement en situation de handicap, sans même le savoir elles-mêmes…
  • 57% des personnes concernées cumulent plusieurs handicaps –Source : handineo

En résumé, le handicap concerne tout le monde et au mieux c'est une question de temps. Autrement dit, par rizzo_boring avec son illustration Instagram : “Vos corps valides sont éphémères !”

Illustration avec la phrase : "Vos corps valides sont éphémères !" Qui est précédé par un dessin d'un déambulateur en mouvement et suivi d'une peau de banane sur le sol

Comme on peut le constater avec les chiffres ci-dessous, l’accessibilité numérique concerne de nombreuses personnes avec des besoins différents : ![Image, ayant, comme titre ""Numérique accessible =

grande diversité d’usages" Avec plusieurs faire avec des informations suivantes :

    1. ~40 % : Bras dans le plâtre, lunettes cassées, migraine… + en situation de handicap temporaire dans la population française
    1. ~30 % : seniors et pour eux les interfaces manquent de contraste et de lisibilité
    1. ~30 % : seniors et pour eux les interfaces manquent de contraste et de lisibilité
    1. ~20 % : ont des limitations permanentes (visuelles, motrices, auditives et/ou cognitives)
    1. ~10 % : dyslexiques
  • débutants de langue étrangère, etc.
    1. ~5 % : daltoniens + 7 adultes sur 10 portent des lunettes
    1. etc.](image2.jpeg)
      Contexte et tendances des usages des appareils mobiles (smartphones et tablettes)

Possession et usage du smartphone en France

Depuis plus de 10 ans, l'utilisation des téléphones portables (Smartphones) est devenue incontournable et a largement dépassée, sur Internet, celle des ordinateurs fixes.

En effet, depuis son apparition, le smartphone n’a jamais cessé de se diffuser dans la population française. L’année 2022 s’inscrit dans ce mouvement. 87 % des personnes possèdent désormais un smartphone (+ 3 points par rapport à 2020).

Graphique avec en abscisse le pourcentage de possession de smartphones et en ordonnée les années. Avec les données suivantes. : 2012	= 17%; 2013	= 28%; 2014 = 39%; 2015 = 46%;
2016 = 58%; 2017 = 65%; 2018 = 73%; 2019 = 75%; 2020 = 77%; 2021 = 84% et 2022=87%

L’usage des smartphones reste assez stable (avec une très légère baisse à l’exception de 2019 qui était au plus haut) ces quatre dernières années. En 2022, 75 % des personnes interrogées en avaient utilisé dans les six derniers mois.

Pour avoir tous les chiffres et la source de l’étude : page 8 et 11 du Baromètre du numérique - édition 2022 - Rappo Pourcentage d'utilisateur au quotidien au cours des six derniers mois (avez-vous utilisé les équipements suivants ?)
Pour le téléphone mobile ou smartphone : 2017=79%; 2019=82%; 2020=78%; 2022=75%. Pour l'ordinateur : 2017=52%; 2019=47%; 2020=66%; 2022=62%. Au niveau du téléphone fixe : 2017=27%; 2019=19%; 2020=24%; 2022=22%. Tablette  : 2017 et 2029=21%; 2020=26%; 2022=23%. Et l'enceinte connectée  : 2019=4%; 2020=9%; 2022=13%. Concernant plus précisément l’usage des appareils mobiles par les personnes en situation de handicap, une étude aux Etats-Unis entre 2015 et 2016 par le Centre de Recherche en Ingénierie de Réadaptation pour les Technologies sans Fil (Wireless RERC) nous apprend que 91% des personnes en situation de handicap utilisent des smartphones et des tablettes.
Les chiffres fiables pour la France sont difficiles à trouver, mais tout porte à croire que c’est la même tendance qu’aux USA.

Quelques “nouveaux” usages pour des personnes en situation de handicap

Côté iOS, Apple a introduit, en 2020, le scanner LiDAR (disponible depuis iOS 16 et à partir de l’iPhone 12 Pro et de l’iPad Pro 11 pouces). Il est niché entre les caméras arrière. Le scanner peut détecter des objets jusqu’à 5 mètres. Le LiDAR (Light Detection And Ranging) est une technique de mesure de distance (télémétrie) qui exploite les propriétés de la lumière, comme le radar exploite celles des ondes électromagnétiques ou le sonar celles des ondes acoustiques.

Image, illustrant la vision d'un LiDAR. On y retrouve les deux murs d'une pièce avec, visiblement, une fenêtre, un volet à moitié fermé, une chaise au milieu de la pièce et visiblement un bureau à coller au mur de droite.

L’application native Loupepermet grâce au LiDAR, les caméras, très certainement de l’intelligence artificielle et aux algorithmes de donner l’accès à trois modes de description : Personnes, Portes, Images.

En voici un exemple en image avec la détection d’une plante décorative, une porte, un feuillage, une situation extérieure, une fenêtre, une personne ainsi qu'une porte à 3,50 m. Il arrive également à déchiffrer un panneau affiché sur la porte, sur lequel est écrit un texte, ici “WILDFLORA” :

Copie d'écran de l'application, loupe sur un cas réel, décris ci-dessus.

Un exemple frappant est l’application SeeingAI de Microsoft

Depuis 2017 avec, à minima, un iPhone 5C (un iPhone 6S est recommandé), sans LiDAR et les progrès fulgurants de AI. Il existe une version Android moins performante.

Dans sa version complément sous iOS, l’application peut s’appuyer sur un LiDAR, le GPS; les gyroscopes, la boussole, les caméras, le son, la synthèse vocale, le vibreur et bien entendu du logiciel basé sur de l’intelligence artificiel avec le matériel de calcul associé.

Ce genre d’application a marqué un changement radical dans le quotidien de malvoyants et des aveugles, avec entre autres et dans la même application : une OCR pour les textes et documents (y compris avec une écriture manuscrite), détection de produits, de devises monétaires, de couleurs et lumière, des personnes (avec une évaluation de l'âge, du sexe et de l'état émotionnel de la personne), décrire une scène, avec de la navigation à l’intérieur d’un bâtiment…

Voici quelques exemples en images :

  • Le mode : "indoor navigation"permet à l’instar d’un jeu vidéo de passer des “points de contrôle” (sphère géolocalisée dans le bâtiment)

Image avec : une copie d'écran de l'application en mode : "indoor navigation" et une photo d'une personne se baladant avec une canne blanche un smartpahone dans l'autre main. On peut voir sur l'application des sphères jaunes symboliser comme des points de contrôle de jeux vidéo.

  • Le mode : détection audio de personnes et d’objets avec une aide

Image voit une personne déplaçant son téléphone dans une pièce où il y a un livre, un écran, une personne une plante. Sur une autre image où les personnes regardent face à l'écran, il détecte la personne « Rita ».

Voici un autre exemple réalisé sur Android : il reconnaît “un homme qui l'estime être âgé de 28 ans, avec des cheveux noirs, portant des lunettes et qui semble heureux”. Ce qui n'est pas trop éloigné de la vérité.

Photo d'un homme assis devant un bureau en dessous il est écrit : "“un homme qui l'estime être âgé de 28 ans, avec des cheveux noirs, portant des lunettes et qui semble heureux"

Avec toutes ces nouveautés, il y a des répercussions potentiellement utiles pour beaucoup de monde.

En effet, Apple multiplie les annonces : avec en novembre 2023 une présentation des nouvelles fonctionnalités pour l’accessibilité cognitive, verbale et visuelle; complété en mai 2024 par des nouvelles fonctionnalités d'accessibilité, notamment le suivi oculaire, l'haptique musicale et les raccourcis vocaux sous iOS.

Exemple avec le “Setup Assistive Access”, pour avoir une interface simplifiée (en français cela s’appelle “Accès d’aide”). Ce mode est encore, en début 2025, perfectible est encore immature dans son intégration dans iOS, mais il a le mérite d'exister. Il ouvre la porte d’une interface beaucoup plus utilisable pour un large public complètement noyé par l'interface classique des smartphones :

 Copie de deux écrans d'iOS, ayant activé le mode "Accés d'aide" : l'écran de gauche montre une disposition par ligne de cinq applications, l'écran de droite monte  les cinq applications sous forme d'icônes, plus grosse 22 colonnes et trois lignes. Ces 5 applications sont appel, appareil photo, messages, musique, photos.

Une raison de plus de suivre les standards de l’accessibilité numérique dans le développement des applications pour pleinement profiter de ces nouvelles fonctionnalités d’accessibilités…

Pas de statistiques encore, mais il y aura assurément d’autres répercussions sur les usages du quotidien dont voici quelques exemples :

  • lecteur de billets, détecteur de faux billets,

Image où l'on voit sur une table de billets un en dessous d'un iPhone qui détecte et affiche un billet de cinq euros, on voit plus loin un billet de dix eurosImage issue de l'Apple Store d'une application dont le nom est « Billets € détecteur de sécurité". L'icône de l'application est un billet de 50 €.

  • réalité augmentée à moindre coût sur le matériel existant, modélisation et impression 3D, vision de nuit…

Copie d'écran d'une application de l'Apple Store baptisé : "Scanner Lidar 3d : 5Dplan". L'icône de l'application est un plan 3D d'un logement à deux étages.Image d'un smartphone, prenant en photo d'une statue d'un lion issu d'une impression, 3D

  • Des aides aux séniors, aux non physionomistes utile également à certaines personnes neuroatypiques, …
  • Il est même possible de créer une voix synthétique, très utile pour les personnes qui perdent leur voix. C’est appelé “Voix personnelle” chez Apple. Pour fixer les idées de ce que cela peut donner : le journaliste sportif Charles Biétry, dont la voix est très connu en France, et qui fait face à la maladie de Charcot (sclérose latérale amyotrophique), a pu profiter, au moins le temps d’une interview diffusée le 26 janvier 2025 dans Sept à huit, d’une voix de synthèse entraînée par AI sur sa propre voix (version courte sous LinkedIn et version intégrale de TF1).

Copie de trois écrans, le premier s'intitule "Réglages" et pointe la ligne "Accessibilité", le deuxième s'intitule "Accessibilité" et pointe la ligne "Voix personnelle". La dernière copie montre l'écran "Voix personnelle" et pointent la ligne "Gérer une voie personnelle"

Chiffres et tendances des usages et des adoptions

Comme on peut l’observer sur cette image ci-dessous fournie par une collègue, cette personne utilise vraiment encore une loupe physique pour regarder ce qui est affiché sur son smartphone. Il y a donc des besoins…

Image d'une femme assise dans une gare qui utilise une loupe physique pour regarder ce qui est affiché sur son smartphone

Cela va dans le sens du Baromètre du numérique 2022 du CREDOC, qui explique notamment que : « 60% Français tirent parti du réglage de la taille de la police, de l’augmentation du contraste et des commandes vocales. Alors que les fonctionnalités pour faciliter l’accessibilité pourraient leur bénéficier, les seniors mobilisent beaucoup moins ces différentes fonctionnalités que les plus jeunes… »

Graphique sur l’utilisation des fonctionnalités sur votre ordinateur, smartphone ou tablette selon l’âge :

Courbe avec en ordonnée le pourcentage d'utilisation des fonctions suivantes : le réglage de la luminosité de l'écran ; la fonction de zoom permettant d'agrandir l'écran ; le réglage de la taille de la police ; l'augmentation du contraste ; les commandes vocales; l'audio description ou l'énonciation du contenu; l'inversion des couleurs de l'écran. On retrouve en abscisse six tranches d'âge, allant de 12 à plus de 70 ans..

- Champ de l’”étude : ensemble de la population de 12 ans et plus ayant une connexion internet fixe à domicile et possédant au moins un ordinateur, une tablette ou un smartphone -

On s'aperçoit globalement qu'aujourd'hui les moins de 40 ans, utilisent significativement ses fonctionnalités d'accessibilité. Contrairement aux plus de 40 ans qui ne l'utilisent pas. C'est un peu dommage, car ceux qui en ont le plus besoin aujourd'hui ne savent visiblement pas l'utiliser (comme on l'a vu plus haut avec la personne qui utilisait une loupe physique). Mais, mécaniquement, les moins de 40 ans d'aujourd'hui deviendront les plus de 40 ans de demain. Ils seront donc plus exigeants sur l'accessibilité des applications.

Dans ces conditions, il y a fort à parier que les applications accessibles et dont l’ergonomie sera particulièrement bien soignée, vont devenir le standard. Et certains chiffres ne contredisent vraiment pas cette tendance :

  • Dixit l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) en 2022 : “1 adulte Français sur 10 rencontre des difficultés à l’écrit (et en lecture)
  • D’après ANCT (Agence nationale de la cohésion des territoires) en 2022 (en collaboration avec Credoc (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie) et le Cread (Centre de recherche sur l’éducation, les apprentissages et la didactique) :
    • “Près d’un Français sur 3 (majeur et métropolitain) se sent « éloigné du numérique » ” Pour être précis, il s’agit de 31,5 % et avec 1 sur 5 des moins de 25 ans concerné
    • « L’illectronisme est l’équivalent de l’illettrisme dans le domaine du numérique : la « situation d’une personne ne possédant pas les compétences numériques de base ou ne se servant pas d’Internet » – Observatoire des inégalités.
      • 22,9 % manquent d’aisance dans les usages (+4,6 % en 3 ans)
      • 8,8 % n’utilisent pas Internet (-4,5 % en 3 ans)

Infographie Ouest France : Où on retrouve le titre, les Français, éloignés du numérique en 2022. 11,5 millions manque d'assurance dans l'usage (en hausse avec 18,3 % en 2019 et 22,9 % en 2022). Sur 16 milllions (31,5 % des 18 ans et plus) 4,5 millions n'utilisent pas Internet (on baisse avec 13,3 % 2019 et 8,8 % en 2022). Les parts des jeunes éloignées du numérique restent importantes avec 19 % des moins de 25 ans et 15 % de 25 à 39 ans. Source : La société numérique France rapport ANCT 2022

  • Sur l'un de nos projets d'applications smartphones iPhone et Android, nous avons pu constater que sur les 300 000 utilisateurs annuels (d’une population jeune, c'est -à-dire majoritairement de 17 à 25 ans) il y avait :
    • 13% (soit 3 900 utilisateurs, tout de même) des utilisateurs qui utilisent la fonctionnalité d'agrandissement (ou rétrécissement) de la taille du texte
    • et 0,3% (soit 90 utilisateurs) des utilisateurs utilisent une fonctionnalité liée au lecteur d'écran. 90 utilisateurs, cela peut paraître faible, mais pour eux, cela fait toute la différence.

De plus, les usages évoluent et demande à repenser le design d’hier des applications… Par exemple en mobilité dans les transports en commun.

 Photo où l'on voit Alizée Sala à l’Android Makers d’avril 2024 devant un public, écoutant sa présentation :  "Comment rendre nos applications mobiles « métro résistant  ?"

Cf. la présentation d’Alizée Sala à l’Android Makers d’avril 2024 autour de la question : Comment rendre nos applications mobiles « métro résistant » ?

Pour résumer

Nous avons donc vu que :

  • Le monde du handicap booste les usages et les possibilités du numérique dans notre quotidien (article précédent : En quoi le monde du handicap booste les technologies (mobiles) ?).
  • Les appareils mobiles sont fortement utilisés en situation de handicap
  • Les personnes utilisant des solutions mobiles sont de plus en plus exigeantes pour :
    • l’inclusion et l’accessibilité numérique
    • avoir une expérience utilisateur adaptée en situation de mobilité et aux différents besoins personnels. Attention au parti pris qui peuvent aller à l'encontre des standards des OS
    • favoriser l'exploitation pertinente et “sans friction” des caractéristiques et des fonctionnalités du matériel des smartphones disponibles (caméras, biométrie, géolocalisation, lampe, vibreur, gyroscopes, son et synthèse vocale, microphone, avec ou sans bon & fluctuant réseau …)

C’est pourquoi, l'accessibilité numérique gagne en importance, comme le montrent régulièrement plusieurs initiatives et innovations dans le secteur. Il est essentiel de garantir des produits numériques pour un large public en tenant compte des différents types d'utilisateurs, notamment ceux avec des limitations visuelles ou ceux qui utilisent les innovations telles que la synthèse vocale. Pour cela, il est nécessaire pour les développements d’applications de suivre, sous peine de sanction, les critères accessibilités du Référentiel d'évaluation de l'accessibilité des applications mobiles (RAAM) et les recommandations données aux développeurs, iOS et Android. (Cf. aussi : Les challenges pour le mobile en 2025)

En ce sens, à OCTO en 2023, nous avons pensé à un équivalent des Easy Checks – A First Review of Web Accessibility du W3C, mais pour le mobile, appelé les 5 Easy Checks de l’Accessibilité Mobile. Nous n’avons pas encore tout formalisé par écrit, mais avons animé des ateliers pratiques de 2 heures pour les découvrir et montrer ce monde particulier de l’accessibilité mobile. À l'instar du Web, l'idée principale était avec ces 5 points concrets de tester rapidement la maturité d'une application mobile, sans avoir à déployer la grosse artillerie du RAAM.

⚠︎ Mais attention, le numérique doit également rester à sa “juste place”. Cela signifie qu'il doit respecter la possibilité d’appropriation, avoir la liberté d’attention et garder un droit à la non-connexion. Cf. le référentiel pour un Numérique d'Intérêt Général (NIG) et l'article de Reporterre : "Vivre sans smartphone en 2024 : un quotidien semé d’embûches".

Autres références pour aller plus loin :