CR du comptoir : Les nouvelles topologies du cloud
Jeudi dernier s’est tenu un nouvel épisode des comptoirs OCTO, des rendez-vous bi-mensuels, désormais incontournables que les expertes et experts OCTO vous donnent. Un moment d’échange et de partage, surtout en ces moments difficiles de confinement et de Covid. Stay home, safe and with OCTO ;)
Sujet de ce jeudi, les nouvelles topologies du Cloud, par Meriem CTO d’OCTO et Arthur, lead des pratiques Cloud chez OCTO.
La plupart des organisations s’accordent sur le fait que le Cloud est un véritable game changer dans notre industrie, une lame de fond qui a rendu possibles à la fois des évolutions majeures comme le big data et l’intelligence artificielle, mais également changé la donne sur l’industrialisation et la résilience des systèmes.
Si la dimension transformante du Cloud est indéniable, les études récentes sur son adoption (à la fois passage dans le Cloud et compréhension des nouvelles contraintes qu’il apporte) démontrent que beaucoup d’organisations sont en chemin… voire au début du chemin. C’est donc maintenant que ça se passe ;)
Avant d’aller plus loin, il nous semble important d’évoquer les opportunités du Cloud. Derrière chacune de ces opportunités, se cache une limite, une contrainte levée. Par exemple, derrière la résilience et la scalabilité, se cache en réalité l’accès à des capabilités de réplication multi-région, du load balancing présent par défaut, etc. C’est aussi le cas pour la notion de “no limit”, et d’industrialisation par conception. Il est capital de comprendre les limites levées, non seulement pour profiter des opportunités, mais surtout pour ne pas emmener dans sa valise pour le voyage dans le Cloud, des éléments qui pourraient annuler les effets positifs du Cloud, comme par exemple une gouvernance stricte et procédurière héritée de la gestion de la rareté des ressource informatiques….
Assez parlé de théorie des contraintes, rentrons dans le vif du sujet : pourquoi avons-nous besoin d’une stratégie en fait, quand on passe dans le Cloud ?
C’est lié avant tout à la nature des acteurs impliqués dans cette aventure, en somme, toute l’organisation. Il est important d’embarquer les acteurs business, IT et aussi l’écosystème (providers de Cloud, experts, etc.). Cela concerne tout le monde parce que les opportunités business sont importantes mais aussi parce que tout change : la pression du marché sur le Time-to-market par exemple, les structures de coût, les compétences nécessaires, le recrutement et la formation, la façon de considérer l’architecture, etc. En parlant d’architecture, il est aussi important de rappeler que le domaine du possible est très large, il dépend certes des contraintes du métier (réglementaire entre autres) mais aussi des offres multiples et en perpétuelle évolution des fournisseurs de Cloud.
Une des questions importantes qui reviennent souvent lorsque l’on évoque le voyage dans le Cloud, est la question de la topologie et de l’écosystème.
Au-delà des différents choix que l’on peut avoir :
Il est important de savoir ce que l’on cherche à obtenir à travers ce voyage dans le Cloud. Quelle valeur cherchons-nous à optimiser ? Est-ce le coût? Est-ce l’impact énergétique? Est-ce l’élasticité et la résilience? Est-ce la non adhérence à un fournisseur ? Est-ce le Time-to-market, la satisfaction client, l'épanouissement professionnel des employés? Déterminer le ou les critères sur lesquels l'organisation souhaite progresser est fondamental, car il sera impossible de gagner sur tous les tableaux !
Par exemple, nous comprenons assez aisément la tension entre coût et la disponibilité applicative (redondance, réplication : plus de machines, augmentation des coûts). Cette tension peut être réduite avec une architecture serverless… au prix d’une adhérence (encore) plus forte au fournisseur du service managé en question !
Arthur et Meriem ont ensuite abordé une série de sujets qui reviennent régulièrement quand le passage dans le Cloud est abordé : Le Vendor Lock-in, la sécurité des applications, et la gestion des coûts.
En matière de Vendor lock-in, ils ont partagé avec les participants leurs conviction : Le zéro lock-in n’existe pas, et il y a nombreuses nuances au lock-in : vendor lock-in, le plus connu de la famille, mais il y a aussi le lock-in à une technologie (open source ou non), à une compétence, à une idée, à des versions.... Comment faire pour se décider et choisir ? Se poser la question, non plus du vendor lock-in dans l’absolu, mais plutôt quel niveau et nature de lock-in est acceptable pour mon organisation et mon usage : c’est l’un des grands enjeux de la démarche d’Architecture à mettre en œuvre pour l’adoption du Cloud.
En matière de sécurité, ont été abordées les mouvances zero trust et leurs différentes implémentations, et le fait que la sécurité périmétrique faisait désormais partie du passé !
La question des coûts est éminemment délicate… Une comparaison simple entre Cloud et On-Premise est fallacieuse, car les services rendus changent de nature (prédictible ⇒ élastique, un service managé rend le service de machines mais également des opérateurs, …).
Par ailleurs, la transparence des factures a l'immense et embarrassant mérite de rendre des coûts visibles, qui étaient bien cachés on premise (les coûts de build, de services transverses, et tant d’autres !)... on en oublie qu’ils ont de la valeur (et un coût), même hors Cloud !
Nos deux experts nous ont promis de revenir avec de nouveaux comptoirs pour approfondir et traiter d’autres sujets liés au voyage dans le Cloud, car vous l’aurez compris, ce voyage est loin d’être terminé ;). L’audience a réagit très positivement à cette proposition, et des lettres au père Noël ont même été formulées :
- Retours d’expérience de migrations applicatives dans le Cloud
- Changements organisationnels, formation, recrutement, nouveaux rôles, etc.
- La data dans le Cloud
- Et d’autres sujets encore
En parlant de Noël, Meriem et Arthur ont aussi partagé avec les personnes présentes une idée de cadeau en lien avec le sujet : Cloud strategy, une récente publication que nous pensons intéressante à inclure dans ses bagages pour passer dans le Cloud.
Nous avons conclu cette belle rencontre et ce bel échange par la promesse de continuer le voyage ensemble, et de faire appel à d’autres expertes et d’autres experts OCTO pour bien égayer ce voyage, et nous aurons également en guest stars, des clients ! Alors, restez avec nous, gardez bien la tête dans les nuages et les pieds sur terre (ou pas) ;)