Backstage, un outil open source de Spotify, remplit ces critères car il est décentralisé, automatisé et proche du code. Ce portail a pour but de donner du contexte sur l’écosystème informatique de Décathlon en proposant plusieurs perspectives (par business, par domaines ou composants) basées sur une approche bottom-up.
On se base sur « des faits qui sont produit tous les jours » (exemple: les données produites par GitLab) puis sur des données générées après une première analyse (exemple: un outil de qualité de code comme SonarQube) puis au niveau framework et enfin à un niveau plus global (sur par exemple des parcours utilisateur) afin de pouvoir observer Décathlon sous différents angles.
A ce stade les sources de données sont déjà existantes chez Décathlon mais fragmentées, le but est donc de les rassembler et les mettre en valeur.
Une vue de l'interface de Cerebro.
Au final le produit est une plateforme qui catalogue les différentes ressources, technologies et liens (dépôt de code, outil d’analyse) utilisés par chaque projet avec une mise à jour en temps réel demandant peu d’effort. Ce qui permet notamment de partager l’identité d’un produit à l’aide d’une unique url.
Mais également de rassembler les outils utilisés par les équipes au quotidien tels que les outils d’intégration et de livraison continue, de revue de code ou bien de documentation. L’objectif ici est de générer du trafic pour rendre l’outil pertinent.
De plus, Cérébro présente une vision instantanée en direct de l’état de tous les systèmes de Décathlon quel que soit leur niveau de criticité.
Cela permet de se concentrer sur ce qui ne fonctionne pas et d'éviter les biais en présentant une vision objective via un référentiel commun.
« On devient plus chirurgical (…) quand des choses vont bien il faut les laisser tranquille »
Romain
Il est désormais possible de ne pas s’attarder sur les aspects d’un projet qui fonctionne et de regarder plus précisément ce qui ne fonctionne pas.
Cette vision est complétée par un graphe de connaissances issu directement du code source donc jamais obsolète. Les relations entre les équipes et les organisations sont clarifiées. Durant l’atelier de démonstration de Cerebro (un atelier d’1h30 qui s’est déroulé plus tard, le jour même), Romain montre:
« En huit clics on peut passer de Décathlon à une API et revenir à Décathlon »
Romain
c’est-à-dire partir du plus haut niveau possible pour descendre à une api d’un projet et revenir au plus haut niveau en passant par un autre projet qui utilise cette api.
Finalement, l’ensemble de ces informations permet de prendre des décisions de stratégie et de les automatiser. Notamment via un graphe présentant les produits en fonction de leur performance et de leur budget, et mettant en évidence aux yeux de tous les projets dysfonctionnants.
En voyant tous ces résultats, on peut penser que la mission de Cérébro est accomplie mais pas tout à fait reprennent Adrien et Romain. Il reste encore à encourager l’utilisation de l’outil.
Pour cela, ce dernier est utilisé pour aller plus vite à l’essentiel et donner un référentiel commun lors des « quartely reviews » des équipes. Lors de ces revues en profondeur des différents domaines de Décathlon, Cerebro est utilisé pour aller directement à l’essentiel et réduire le temps pris par cet exercice. Romain mentionne ici le fait que la préparation d’une reviews d’un domaine prenait auparavant une journée contre maintenant une heure et demie.
Planning des « quartely reviews » au cours d’une année un point suffisamment régulier pour rendre l’usage de Cerebro courant
« Aujourd’hui je peux piloter 2 000/3 000 personnes depuis ma chambre ».
Romain