Adapté ou adaptable ?
Je participais il y a quelques jours à un séminaire organisé par une grande SSII et réunissant 5 prestigieux DSI sur le thème "Réussir le pilotage des grands projets". Après les poncifs d'usage et 20 minutes de discours "méta" d'un associé de la SSII sus-mentionnée (méta = son discours fonctionne avec le processus de construction de logiciels comme avec celui de gestion des risques dans une centrale nucléaire), nous y apprenions quelques trucs comme préserver la simplicité des objectifs pour mieux les partager ou encore bien jouer des coudes dans un buffet pour ne pas boire son champagne chaud.
A l'issue de l'exposé, je me lance dans une question : "Bonsoir, je vous remercie de nous avoir fait partager les meilleures pratiques qui vous permettent de délivrer des logiciels adaptés au cahier des charges que l'on vous a soumis, cependant il est une clause souvent implicite du cahier des charges qui est "faites moi un logiciel adaptable" ... quels sont vos meilleures pratiques en ce domaine ?".
Là, silence gêné de quelques secondes, avant que les DSI présents alignent un peu gênés des "excellente question ...hum" et quelques généralités sur la nécessaire complétude des modèles (prévoyez l'imprévisible !), la difficulté de gérer la maintenance en off-shore ou encore la nécessaire préservation du savoir.
Ce que j'en retiens : la dialectique adapté/adaptable est un angle d'approche pertinent pour intéresser les managers du SI aux problématiques de qualité logicielle, d'incrémental et de pilotage par les tests.