À la croisée des regards Ops, Archi et Data : Trois octos nous parlent de leur mission commune sur un gros projet de Delivery à fort impact
Trois octos, trois expertises, trois tribus. Ces tribus, OPS, NAD (Nouvelles Architectures de Données) et CNA (Cloud Native Application) sont d'ailleurs réunies sous un même pôle (La Forge) chez OCTO.
Alors de quelle manière ces trois métiers peuvent se rencontrer sur une même mission ?
Aryana, Robin et Thomas viennent nous en parler !
Quel est votre métier chez OCTO ?
Robin : En fait, j’ai plusieurs métiers chez OCTO. D’abord, je suis développeur sur des missions de type “delivery”. J’ai eu la chance d’être Ops, Data Engineer, Data Scientist, dans des contextes mixant la Data et le Cloud, qui sont mes deux principales expertises. Ensuite, j'ai pu travailler sur des missions de type Conseil pur : cadrages, sujets d’architecture ou encore audits. À titre d’exemple, on aide les clients à construire et designer leurs systèmes, créer des story maps, poser des archis, etc.. Enfin, mon troisième métier est celui de formateur AWS, que j’exerce depuis un an et demi au sein de notre organisme de formation interne : OCTO Academy !
Aryana : De mon côté, je suis OPS, c'est-à-dire que je m’assure que la prod tourne, que les utilisateurs aient un site fonctionnel et que les développeurs puissent livrer rapidement, efficacement et régulièrement. Cela comprend plusieurs sujets, par exemple : monter les infrastructures ou déployer les ressources. Il y a également une partie Archi pour aider les clients ou les développeurs à choisir les composants les plus pertinents dont ils auront besoin pour faire tourner leur application ou leur site. On peut aussi les aider à mettre en place la CI, et tout ce qui va permettre aux Devs de déployer leur code, de jouer les tests unitaires qu’ils ont rédigés, ou encore mettre en place le déploiement continu. Les aspects de performance et de sécurité doivent aussi être pris en compte. Enfin, il y a tout ce qui est lié au métier de Consultant en lui-même, donc le Conseil aux clients comme le disait Robin, être capable de les rassurer et de comp****rendre leur besoin.
Thomas : Mon métier, de la même manière que pour Robin et Aryana, a plusieurs facettes chez OCTO. Au début, j’ai commencé sur un métier plutôt orienté delivery, où j’avais plusieurs casquettes, à la fois celle de Développeur full stack, mais aussi un peu d’Ops comme Aryana. C’est quelque chose que j’apprécie dans une mission, de ne pas être mis dans une case fixe. Mon métier a ensuite évolué vers une posture Conseil, j’ai commencé à réaliser des audits pour les clients et aujourd'hui je suis plutôt sur une posture de Coach et d’Architecte. On accompagne le client, on essaye de le faire grandir, techniquement et humainement, sur ses pratiques. En tant qu’Architecte, je vais ainsi accompagner les équipes des clients sur le design de leur architecture dans le Cloud. C’est pour moi un bon moyen de me challenger et de pouvoir relever de nouveaux défis au fil du temps
Vous avez tous travaillé pour le même client, sur la même mission, quel était le but de la mission ?
Thomas : La mission sur laquelle nous sommes intervenus, avec Robin et Aryana, est une mission de gros delivery à fort impact. Cette mission a pour but principal de développer des idées sur des cycles courts, ce qu’on appelle des MVP (Minimum Viable Product) afin de déterminer si ces idées ont une vraie valeur. Par exemple, est-ce qu’en développant tel MVP, on va pouvoir économiser sur tel produit ou développer tel pôle de compétences.
La plupart du temps, on développe sur des cycles courts, en l'occurrence pour notre client, il s’agissait de cycles de 8 sprints, de 16 semaines. L’idée étant de réaliser ces sprints dans une optique Fail Fast, où l’on essaye d'expérimenter rapidement, avec comme cadre technique le Cloud Azure, et des équipes organisées en mode Agile. On retrouve dans ces équipes tous les profils assez classiques : du Développeur full stack au Data Engineer, Data Scientist et un Tech Lead en maître de cérémonie, avec en parallèle tous les rôles côté métiers pour donner la direction sur la valeur métier du produit. La majorité des MVP tourne autour de l'optimisation d’un processus qui existe déjà. On va le rendre plus efficace, souvent avec de la data, du machine learning ou encore de l’optimisation linéaire.
Quel était votre rôle sur la mission ?
Thomas : Ma mission sur le projet c’est d’être Coach en Architecture. C’est un rôle en transverse de toutes les équipes -les squads- ; chaque squad développe un MVP pour une branche.
J'interviens à plusieurs moments dans le cycle de vie d’un MVP pour les accompagner, les coacher et les aider à prendre des décisions d’architecture. Par exemple, sur le design applicatif, sur le design dans le Cloud, parfois aussi sur le design autour de la Data. La posture de coach est intéressante parce qu’on ne vient pas imposer une archi ou des décisions, des choix, on vient accompagner, éclairer, donner du contexte.
J’ai également des rôles annexes : j’essaye d’accompagner le client sur son recrutement pour injecter de l’ADN OCTO sur la manière de faire passer des entretiens et le type de profil recherché. J’aide aussi sur l’animation de communautés de pratique : partager notre veille, nos connaissances techniques et nos savoir-faire.
Aryana : J’étais OPS au sein d’une des squads du projet. Mon rôle était de les aider à implémenter toute l’infrastructure et aussi toute la CI/CD du projet.
Comme j’étais dans une des premières squads créées, il y avait pas mal de choses à mettre en place au niveau transverse, par exemple les conventions au niveau du code, des outils ou ressources à privilégier... De plus, nous avons en quelque sorte déblayé le terrain : côté client, ils avaient déjà quelques pratiques ou conventions en tête mais on s’est rendu compte au fur et à mesure qu’il y avait des choses impossibles à mettre en œuvre. Par exemple, ils étaient très stricts sur la sécurité, et cela pouvait impacter mon travail : si je n’avais pas suffisamment de droits ou d‘accès en tant qu’OPS, je ne pouvais pas travailler sur certains environnements. Ils ont ainsi dû revoir certaines choses.
En fait, j’étais principalement liée à la squad mais j’avais aussi beaucoup d’interactions avec d’autres squads et les communautés de pratique. Le but était donc aussi de po****ser le socle sur lequel les futurs MVP allaient pouvoir se baser pour être plus efficaces.
Robin : Moi, j’avais la casquette du Data Engineer. En théorie chaque membre de la squad a une casquette mais en réalité je travaillais sur pas mal de sujets différents : j’ai fait de l’Ops, en automatisant les déploiements avec la CI/CD; j’ai fait du Data Engineering, en créant des pipelines d’extraction et transformation de données. J’ai participé à la mise en place de pratiques Craft : mettre des tests en place, améliorer le design en poussant de la clean architecture, etc.... Après on a tous la casquette de Conseil quand on développe un produit avec un client. Il faut savoir lui poser les bonnes questions, réussir à cadrer ses envies, lui expliquer pourquoi certaines fonctionnalités sont plus complexes que d’autres, etc.....
Quelles étaient les interactions entre vous trois, et entre les octos?
Aryana : Ce qui est intéressant, c’est qu’il y a beaucoup d’interactions possibles, et notamment avec des personnes qui ne font pas forcément partie de ta squad. Avec les OPS des autres squads, on avait un chat où on partageait nos revues de code, où on pouvait poser nos questions, et ça c’était cool. La communication est vraiment importante.
Comme je faisais partie des premières squads, j’avais déjà mis en place certaines choses, donc je pouvais aider les squads plus récentes sur ces thématiques, et à l’inverse, il y a des sujets que je n’avais pas eu l’occasion de traiter mais sur lesquels d’autres OPS pouvaient m’aider. Les communautés de pratique poussées par notre mission de Delivery apportent aussi beaucoup d’aide et d'intérêt au projet. Et après, il y a les personnes transverses comme Thomas (on ne s'est pas croisé directement, mais j’ai travaillé avec quelqu'un qui avait à peu près le même rôle) qui ont une vision plus claire sur certains composants, et certaines bonnes pratiques.
Robin : En fait avec Thomas on parlait plus de sujets macro : architecture, pratiques partagées entre les différentes squads de la mission. Le but ? Harmoniser les pratiques et créer un ensemble de produits facilement maintenables par les équipes de maintenance. Avec Aryana, on partageait nos pratiques de code, on se demandait des avis sur nos implémentations techniques, des sujets plutôt micro, dirons nous.
Thomas : Les octos sont répartis dans beaucoup d’équipes différentes, mais ils finissent toujours par se parler entre eux, il y a un lien toujours présent malgré le fait qu’ils soient dispersés.
Sur quel type de techno travaillez-vous ?
Robin : Dans la league La Forge chez OCTO, on travaille de plus en plus sur des environnements Cloud (AWS, Azure, GCP, etc…). On a cette culture de l’automatisation et de l’industrialisation, on utilise des outils d’infra as code pour automatiser la création de ressources ou encore le provisionnement d’environnements pour héberger des applications (Terraform, Ansible, Gitlab-ci , Azure Devops). Récemment, j’ai aussi travaillé sur des sujets Big data en utilisant Spark et l’écosystème Databricks.
Au-delà des outils, c’est aussi la façon de travailler qui nous différencie. Par exemple, l’infrastructure as code, ça aide. Mais c’est travailler dans des équipes autonomes et pluridisciplinaires (comprenant dev full-stack, OPS, Data scientist, etc) qui fait la richesse d’OCTO.
Qu’est-ce que vous retenez de votre mission ?
Thomas & Robin :
Le + d’OCTO c’est vraiment d’intervenir avec tout notre bagage culturel, notre connaissance, notre vraie expertise, dans des équipes où les niveaux sont assez hétérogènes et où on peut avoir énormément de valeur car on peut justement transmettre cette expertise. On a dû tous les trois, je pense, assumer cette posture de mentor pour transmettre nos connaissances sur tous les sujets déjà évoqués, culture DevOps au sens large, culture Craft, ou même l’Agilité !
"Quand un homme a faim, mieux vaut lui apprendre à pêcher que de lui donner un poisson" !
Aryana : Je suis complètement d’accord et juste pour compléter, je trouve que toutes les missions sont intéressantes mais ce qui me plaît c’est aussi de pouvoir découvrir des nouvelles entreprises, des nouvelles technos, des nouveaux métiers. C’était la première fois que je travaillais sur Azure, et c’était aussi nouveau pour moi et ultra enrichissant de travailler avec des Data Scientists et découvrir autant de nouvelles choses. J’ai beaucoup appris.
Comment vous voyez vous évoluer chez OCTO ?
Robin : Un truc très cool chez OCTO, c'est que nous pouvons passer du temps hors mission, et ce temps augmente quand on monte en séniorité. On peut participer au biz, aux avant-ventes, faire du recrutement, créer des formations, manager des Octos... La liste est longue ! Cela permet de développer de nouvelles compétences, de s’enrichir personnellement. En me seniorisant, je peux creuser de nouveaux sujets comme participer à la rédaction d’appels de propositions commerciales, aider nos Ingénieurs d’affaires sur les qualifications, être Tech lead sur des missions de delivery, c’est top.
Aryana : J’aimerais continuer à travailler sur des missions diverses, découvrir des nouvelles technos. Ce que j’aime bien aussi, c’est travailler dans des équipes où il y a plusieurs OPS, pour challenger les décisions que je prends et j’aime avoir le point de vue des autres. J’aimerais grandir techniquement, c’est vraiment un kiff de pouvoir évoluer sur des choses que l’on ne connaît pas. On fonctionne pas mal en binôme senior/junior. Chez OCTO, un junior sera toujours accompagné par un Senior.
Ce qui est top aussi, c’est qu’on prend vraiment en compte les besoins des octos sur le choix des missions. Dans la mesure du possible on va être staffés en fonction de nos envies, des technos qui nous intéressent. Comme on a beaucoup de missions, on peut aussi choisir, donc ça c’est cool.
Thomas : Pour mon évolution chez OCTO, ce qui me plaît, c’est l’arrivée de nouveaux challenges, le fait que mon métier soit redéfini régulièrement, qu’on vienne me chercher sur des sujets qui sont hors de ma zone de confort. Ça peut faire peur, mais moi cela m’attire, faire des choses vraiment nouvelles, pouvoir changer de missions.
J’ai la possibilité de voir des contextes différents, des approches différentes, des métiers différents et d’évoluer à la fois sur les contextes métiers des clients mais aussi sur le rôle que je vais pouvoir avoir chez lui.
Les next steps c’est de continuer à grandir, et d’avoir une implication plus forte dans la vie d’OCTO, pouvoir faire avancer la boite sur pleins de sujets, apporter ma contribution au sein de La Forge et sur tous les sujets qui font l’ADN d’OCTO : les BoF, BBL, le recrutement, la façon de s’organiser au sein d’une League, comment faire en sorte que les stagiaires kiffent leur stage etc.. :)
Ton petit + chez OCTO ?
Aryana : Moi j’aime bien dessiner et partager ce que je fais. J’ai eu la possibilité de travailler pour la tribu : je fais des BD OPS et tech plus largement, pour vulgariser un peu mon métier et des concepts clés. J’adore ça ! Ça me permet non seulement de partager, mais aussi d’approfondir mes connaissances sur les sujets que je traite.
C’est ultra enrichissant !
Robin : Ce qui est cool c’est ce temps alloué hors mission. On peut faire plein de trucs. OCTO accompagne depuis plus de 3 ans, grâce au mécénat de compétences, l’association AURA dont le but est de redonner de l’autonomie aux personnes atteintes d’épilepsie. Par exemple, on a créé une application mobile pour collecter des données physiologiques. En parallèle, on est en train de créer un algorithme de Machine Learning pour détecter leurs crises et leur éviter des accidents.
J’ai été le premier stagiaire et maintenant j’encadre un stagiaire octo pour l’asso. Avoir une boite qui te permet de faire ça, c’est extra, ça a du sens de bosser pour un projet comme celui-ci.
Thomas : Je rejoins Robin, le vrai truc d’OCTO c’est aussi ce qu’on peut faire en parallèle des missions. Moi ce qui m’a très agréablement surpris, c’est cette culture de la transparence. C'est-à-dire que je peux aller un peu partout et m’investir sur plein de sujets internes différents. Il y en a tellement qui font la vie d’OCTO : les BoF, le Cloud et comment organiser notre R&D, comment faire vivre une tribu, une league, mon implication dans un cercle qui s’assure que les contributions des octos au sein de la forge sont de qualité. Cela passe par l’organisation de talks hebdomadaires mais aussi par l’accompagnement des consultants pour la rédaction des articles ou encore le suivi des stages.
Ce que j’aime chez OCTO c’est vraiment ça, pouvoir m’impliquer dans la vie d’OCTO et pouvoir interagir avec tous les octos.
Qui sont-ils ?
Robin : Diplômé d’un mastère spécialisé Big Data et Machine Learning à Télécom ParisTech et d’une école d’ingénieur généraliste à HEI Lille, Robin a effectué des missions au cours desquelles il a fait face à des problématiques Cloud, d’architectures, d’infrastructure, tout en mettant en avant la qualité de code et les bonnes pratiques de développement. Formateur AWS certifié, son expertise tourne autour de l’architecture et de la donnée. Il s’intéresse particulièrement aux nouveaux patterns d’architecture serverless, qui émergent avec les dernières avancées du Cloud.
Aryana a fait une Ecole de Commerce, puis 3 ans de recrutement dans le secteur de l'informatique. Elle a réalisé que le travail de ses candidats avait l'air très chouette, et elle a ainsi pris goût au métier et s'est reconvertie. Elle a ensuite intégré OCTO en commençant par du dev (avec l'OCTOSkool), pour rapidement rejoindre la tribu OPS, sujet qui la passionne.
Thomas : Diplômé d’un mastère spécialisé Systèmes d'Information Distribués à la MIAGE de Nancy et consultant de la tribu Cloud Native Applications, Thomas a acquis connaissance et goût des enjeux IT des grands acteurs (scalabilité, performance, haute résilience, haute disponibilité) et des solutions qui peuvent les accompagner. A travers ses missions et sa veille, Thomas a acquis une connaissance approfondie des architectures clouds et possède notamment une expertise sur le sujet des architectures Serverless sur AWS et sur Azure.
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