1er Mapathon chez OCTO : A better way for a better place …
Laissez-moi vous raconter une aventure dans laquelle nous nous sommes lancés.
Il s’agit d’un Mapathon….
“Mais qu’est-ce qu’un Mapathon”, me direz-vous ?
Ni un marathon (pas de certificat médical ni même de baskets requis), ni un hackathon (“apporter” son PC ne signifie pas toujours “programmer”) mais simplement l’envie de consacrer une à deux heures (bénévolement et à plusieurs) pour enrichir des données cartographiques au profit des ONG (« 2h heures pour sauver le monde » comme l’a intitulé – en toute humilité – l’équipe en punchline).
Le résultat tangible de cette soirée fut 305 bâtiments identifiés et cartographiés, 24 km de routes, représentant approximativement 1 342 habitants couverts dans cette zone du Myanmar.
Plus concrètement, ce projet international est porté par l’organisation MissingMaps (dont les fondateurs sont La Croix Rouge et Médecins sans Frontières, entre autres ONG) avec pour objectifs de :
- Cartographier les zones les plus vulnérables des pays en voie de développement, afin que les acteurs et les ONG locales et internationales puissent utiliser les cartes et les données pour mieux répondre aux crises qui les touchent.
- Soutenir l'écosystème d'OpenStreetMap, spécifiquement l'Équipe Humanitaire dédiée, en anglais Humanitarian OpenStreetMap Team (HOT), pour le développement des technologies, des méthodes de travail et des communautés.
Le tout, dans le respect d’une éthique :
- L'utilisation d'OpenStreetMap garantit que la totalité des données restera libre, ouverte et utilisable selon les termes de la licence libre d'OpenStreetMap.
- La cartographie et la collecte de données sur le terrain doivent être réalisées en collaboration avec les populations locales et de façon respectueuse, en toutes circonstances.
- Les personnes sont plus importantes que les données. Autrement dit, si le but est de cartographier une ville, un programme doit être mis en œuvre pour garantir l'accès aux technologies et à la formation pour ceux qui vivent dans ces zones, afin que la cartographie et l'utilisation de ces cartes continuent durablement.
Toute cette démarche est fondée sur le constat que les cartes « officielles », au premier rang desquelles nous comptons Google Maps, ne suffisent pas, car :
- Le monde bouge (catastrophes naturelles, déplacement de populations),
- Les cartes "officielles" ne sont pas toujours à jour,
- Numériser des cartes n'est pas toujours "rentable" (chemins de randonnée, endroit inhabité...).
Ci-dessous, nous pouvons voir une première différence entre Google Maps (à gauche) et une carte enrichie avec Openstreetmap (à droite).
Pourquoi un tel événement chez OCTO ?
- Un événement solidaire à portée de clic, dans nos locaux, au 34 avenue de l’Opéra, ça ne se refuse pas !
- Une occasion porteuse de sens qui rassemble Accenture Digital et OCTO Technology et nous permet d’aller à la découverte des uns et des autres autrement.
- La possibilité de (re)découvrir un outil Opensource simplissime**, OpenStreetmap** (i.e. OSM) que tout un chacun pourra continuer d’utiliser et partager à titre personnel hors du bureau.
Comment l’organise-t-on ?
Pas de recette miracle, mais juste de la curiosité, de la motivation et l’envie de partage.
Nous nous sommes donnés les moyens et le temps de se coordonner comme tout événement le nécessite (prise de connaissance, formation d’une core team, plan de communication et supports, teasing et relances simultanées auprès d’Accenture Digital et OCTO, logistique, animation…).
Cela a été avant tout de nouvelles rencontres entre Accenture et OCTO, l’opportunité de découvrir nos approches complémentaires, la richesse du réseau Accenture, son maillage avec le secteur philanthropique, son expérience de deux Mapathons précédents… et de mesurer le niveau de mobilisation spontanée d’un tel événement fédérateur et porteur de sens.
Comme se déroule le mapathon ?
Identifier la veille une (des) zone(s) à cartographier (dans notre cas, le 22 novembre ont été choisies plusieurs zones de Myanmar (Birmanie) sinistrées en 2008 où intervient la Croix Rouge).
En effet, le faire trop tôt risque de voir ces zones être cartographiées par d’autres puisqu’elles ne sont pas réservables.
Le jour même, les équipes que nous avions proposées de constituer (non, aucun compétition, juste l’envie de mixer les participants Accenture et OCTO), n’ont eu qu’à choisir des sous-ensembles des zones retenues, sous forme de quadrillage à cliquer :
Et, directement, l’outil proposait sur son poste la vue satellite correspondante, sur laquelle allait se dérouler le travail de reconnaissance et de délimitation des objets identifiés (bâtiments, rivières, routes, plans d’eau) :
Quartier cartographié avec OSM
Et nous étions tous lancés pour 1h30 de Mapathon, autour de pizzas, gougères, flamenkuche et autres bières, dans la bonne humeur… et le calme qui n’excluait pas les échanges et l'entraide.
La communication est aussi partie prenante de ces événements car, ne nous le cachons pas, la médiatisation de ce type d’événement est aussi importante et contribue au succès grandissant du projet Missing Maps. Nous avons donc cartographié et tweeté sous les hashtags #MissingMap #TechForGood #OctoLife #OctoTechnology #Accenture
Les premières impressions recueillies à chaud ont été très positives, chaleureuses et encourageantes de la part des participants dont c’était, pour la majorité, le premier Mapathon.
Quelques verbatims : « convivial », « top », « sympa et innovant comme façon de se découvrir », « joindre l’utile à l’agréable », « allier plaisir et travail pour une cause essentielle », « une action qui permet de dépasser les différences culturelles »
Chacun(e) est venu(e) comme il (elle) est, avec le temps dont il (elle) disposait (moins de 30 minutes pouvaient suffire) donnant libre cours à son imagination pour animer cette soirée ; nous avons pu ainsi profiter de morceaux de musique birmane (très dépaysants et relaxants) que l’une des participantes avait trouvés en guise d’ambiance.
A better place...
En conclusion, de très bons souvenirs, beaucoup de partage et l’envie de recommencer en y apportant beaucoup de nouvelles idées (témoignage ONG, hybridation avec un challenge Machine Learning en parallèle, peut être du multi-site avec retransmission, interviews videos...)
“La carte n’est pas le territoire” a-t-on coutume de dire, et bien au bout de cette aventure, je peux vous dire qu’il n’en est rien. Car c’est bien d’informations tangibles au bénéfice des bénévoles et des populations sur le terrain que ce travail se fait, nous faisant entrer forcément en plus grande empathie avec des zones géographiques qui ont subi (ou vivent toujours) des catastrophes naturelles, urgences sanitaires ou les conséquences de conflits meurtriers.
Nous aurons d’ailleurs à cœur les prochaines fois de vous faire partager les témoignages de ces ONG qui œuvrent sur le terrain.
Ce fut également l’occasion de faire du “territoire” qu’est le 34 un endroit encore plus ouvert dans lequel Accenture et OCTO partagent les mêmes valeurs et initiatives le plus naturellement du monde.
L’équipe Mapathon 2017 (Vincent, Thomas & Thomas, Renaud)